Réalisé par Avec Gaia Weiss, Peter Franzén, Romane LibertPays: Genres : Horreur, Science Fiction, Drame, Thriller Durée : Année de production : |
3/10 |
En épousant pleinement le concept du huis-clos, on ne peut reprocher au cinéaste Mathieu Turi de vouloir essayer un concept de film claustrophobique. Ces dernières années, beaucoup de films ont brillamment passé ce cap ambitieux et difficile (Oxygène, Buried, Cube…). Mais cela n’est pas toujours aisé car Méandre aura du mal à nous captiver à travers ce « tube » sans nous faire oublier le mythique « Cube ». En effet, il n’y a pas une seconde où l’on ne regarde pas la montre faire « tic tac ». Le spectateur se sent totalement piégé avec le personnage. et dans l’espoir continuel de se sortir de cette galère. On a l’impression qu’il ne se passe strictement rien. On est ultra-passif, l’émotion et les tensions ne fonctionnent pas. À part sur deux ou trois scènes, la balade dans ce tube embryonnaire va être redondante au possible.
Jamais le réalisateur ne nous offre des pistes de réflexion sur son harceleur, sur le parcours de la jeune femme qu’il soit initiatique ou exotérique. Elle ne fait que ramper à travers des conduits sur-mesure, sortes de boyaux métalliques où les pièges se succèdent révélant des épreuves où le corps et l’esprit sont sollicités. Le twist final du cheminement vers le paradis dans ce purgatoire sans fin est sans saveur, n’offre aucune surprise ni suspense et reste bien loin de l’indétrônable morale du film Triangle. Et pour couronner le tout, l’actrice est véritablement quelconque. Difficile donc d’éprouver du suspense, de l’appréhension et de l’effroi devant ce spectacle d’une agonie étendue sur une petite heure et demie. Un court-métrage aurait mieux fait l’affaire.
Installation labyrinthique, scénario catastrophique, Méandre ne se révélera ni par sa mise en scène, ni par sa volonté de nous surprendre. Le film ne fait que piocher des idées d’un cinéma réfléchi pour en faire qu’un vulgaire ersatz.