Réalisé par Avec Florence Pugh, Jack Reynor, Will PoulterPays: Genres : Horreur Durée : Année de production : |
6/10 |
Mais où est le cauchemar folklorique tant attendu? En ces quelques mots voilà la véritable déception du film. Vendue comme une œuvre spirituelle malaisante, cette sensation semble vouloir faire surface sans jamais nous envahir pour en devenir une expérience (viscérale) cinématographique. Aucune forme d’empathie ne se détache des personnages, l’intrigue met un peu trop de temps à s’installer, même si essentielle, dévoile un film pas assez efficace.
Pourtant l’idée de suivre ce culte n’est pas inintéressant. Dans la hiérarchie de cette grande famille, on découvre les différents comportements des personnages dans ce besoin inavouable de renaissance. La scène des deux doyens dévoile un effet choc. Une amorce vertigineuse qui nous captive et qui nous fait réfléchir sur cette volonté de destruction. Dans l’espérance d’un enchainement de scènes encore plus glauques, le scénario conservera l’inquiétante étrangeté d’une menace latente sans jamais tomber dans des travers horrifiques.
Trop « bienveillant », avec des plans sublimes, Ari Aster nous inquiète mais l’analogie du deuil aurait mérité un effet coup de poing sans être distillée sur toute la durée de l’œuvre. Les paysages naturels munis de cette verdure offrira un visuel saint et sensationnel. Les plans inversés, les clairs-obscurs, les animations subtiles des fleurs rend la mise en scène inspirée nous laissant parfois dans une sensation psychédélique. La bande sonore lyrique et stridente de Bobby Krlic fait bien son job et active cette état de malaise. Le spectateur ressortira un peu dérangé, interrogatif mais surtout frustré avec l’envie d’être encore plus terrorisé.