Monstre vient de la mer (Le) (1955)

Le monstre vient de la mer

Réalisé par Robert Gordon

Avec Kenneth Tobey, Faith Domergue, Donald Curtis
Pays :  États-Unis
Genres : Horreur, Science Fiction
Durée : 1h18min
Année de production : 1955
4/10

Le monstre de la mer est une petite production qui souffre de ne pas avoir les moyens nécessaires à de longues séquences mettant en scène son monstre tentaculaire. Le film démarre assez vite, sans non plus révéler le visage de la fameuse bête. Malheureusement, le récit oscille ensuite entre des recherches scientifiques intéressantes (Godzilla, Des monstres attaquent la ville, Le monstre des temps perdus s’étaient déjà attaqués au fameux mythe des attaques nucléaires) et une intrigue amoureuse entre trois personnes qui ennuie parfois, occasionnant de longs et peu intéressants papotages. Ca n’a que peu d’intérêt, surtout que l’issue entre les trois personnages est déjà tout tracé, et puis même on s’en fout avec qui l’héroïne couchera. La relation du trio permet au film de tenir dans la durée en oubliant le coté fantastique annoncé. Sans cette amourette, cet opus aurait gagné en intérêt.

Heureusement, le film se réveille dans sa dernière demi-heure, face à l’assaut de la pieuvre sur le pont de San Francisco. Les tentacules se colle de partout, jusqu’à entrer sur la place publique de la ville. C’est abusé, mais ca reste le coté fantastique qui m’a plus (en même temps on regarde ce genre de film pour ce coté là avant tout). HarryHausen se fera la main sur ce film, pour les séquences images par images et réutilisera tous ses artifices pour Les soucoupes volantes attaquent (destruction des bâtiments) et A des millions de kilomètre de la terre (pour l’animation du monstre, les lances flammes etc…). Ca reste basique en terme d’effet, mais ça fonctionne pas trop mal, même si le carton-pâte se fait ressentir à l’image. La scène sous l’eau elle aussi est pas mal, même si un an auparavant Vingt mille lieues sous les mers (1954) tenté l’expérience sous-marine avec un monstre de taille.

Œuvre qui arrive un an trop tard face au mastodonte de chez Walt Disney, mais qui reste néanmoins une série B que Harryhausen utilisera comme bon tremplin pour ses prochains films.

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