Réalisé par Avec Ben Stiller, Geoffrey Rush, Claire ForlaniPays: Genres : Aventure, Fantastique, Action, Comédie, Science Fiction Durée : Année de production : |
3.75/10 |
L’univers des supers héros revu au second degrés, pour y adhérer, il faut vraiment le vouloir car ici le scénario est d’une débilité déconcertante et ce ne sont pas les acteurs qui parviendront à sauver le film. Alors quand on voit l’affiche et que l’on suit Ben Stiller depuis des années, on sait immanquablement qu’il est très bon dans la parodie potache mais là ce n’est pas possible. Déjà, il se paie le plus mauvais rôle et encore on a du mal à savoir qui a le meilleur.
Entre Hank Azaria, en fakir bleu, lanceur de fourchette ou William H. Macy en La pelle, aucune de leurs interventions nous force à rire. C’est pitoyable. Janeane Garofalo n’arrivera pas à se faire un nom malgré son rôle et même si sa filmographie est bien complète, elle reste très effacée dans le paysage du 7ème art. Enfin, le machiavélique Casanova Frankenstein en la personne de Geoffrey Rush accompagné de ses sbires ne relèvera pas non plus le niveau faute à un scénario qui n’a pas véritablement de sens.
C’est kitch et ringard même si on a envie de s’attacher au film par sa volonté de détourner un genre à l’époque méconnu, qui allait prendre un grand essor au passage de l’an 2000, le visionnage est quasi impossible tellement c’est lourd et peu divertissant. Pourtant la recette du super-héros raté est sur le papier bonne, avec une galerie de très bons acteurs, une mise en scène très ancrée dans les années 80, une introduction au restaurant qui annonce du bon, des décors colorées, une réalisation pas dégueulasse et une dernière partie dynamique. J’ai beau revoir des passages furtifs ou la bande-annonce, c’est franchement drôle. Et pourtant le tout « monté » sur 120 minutes donne une parodie assez infecte [ou alors droguez-vous avant].
Mystery Men sort clairement des sentiers battus. Cependant derrière le vernis de la parodie délirante, Mystery Men laisse apparaître un film scénaristiquement mauvais qu’il est difficile à réhabiliter, même 20 ans plus tard.