Réalisé par Avec Charlotte Gainsbourg, Shia LaBeouf, Willem DafoePays: Genres : Drame Durée : Année de production : |
5/10 |
Lars von Trier qu’on aime ou qu’on n’aime pas, sait créer le buzz autour de ses interviews mais aussi de ses films. Et en choisissant un thème autour de la nymphomanie il allait encore plus creuser la curiosité du spectateur.
La charte du Dogme95 mise en place par Lars von Trier se fait fortement ressentir dans ce film. Pas d’artifice, des plans parfois moches, ce film au genre érotique n’est pas la pour amener du fantasme chez le spectateur mais apporter une analyse autour de la nymphomanie du personnage de Joe.
La première partie décompose la vie de Charlotte durant sa jeunesse. On y découvre son mal être, cette maladie qu’est la nymphomanie et cette volonté de vouloir autant se faire du bien que finalement du mal. On assiste au déclin de Charlotte, jeune qui se livrera dans les bras de centaines d’hommes, dans le train, dans la rue, au boulot avec ses méthodes pas très loyal. Sa relation forte avec son père est un point fort du film et les dernières scènes sont fortes, pas évidentes comme le parallèle avec son mal être qui la rongera plus grande.
La rencontre avec Seligman est maladroite, cet homme qui lui tombe par hasard dessus et qui finalement sera l’homme idéal et cultivé pour lui faire passer une lourde thérapie aurait certainement du être mieux amenée, même si ça ne change rien au reste du film. Les métaphores autour de la nature et de l’art permettent parfois d’imager certains propos judicieusement dont le passage avec la symphonie mais j’ai trouvé ça parfois un peu lourd, balançant un fort contraste nous sortant du graphisme du film et des les propos de Charlotte.
Une séance sur le divan sur une rétrospection autour de la nymphomanie moins racoleur que ce que le film annonçait mais la décadence prendra sa pleine puissance dans le volume II.