Réalisé par Avec Mélanie Laurent, Mathieu Amalric, Malik ZidiPays: Genres : Drame, Fantastique, Science Fiction, Thriller Durée : Année de production : |
7/10 |
En cette période de confinement, Alexandre Aja surfe sur la névrose ambiante en nous dévoilant un huis clos à l’image de Buried, Cube, Centigrade, The Descent, Gravity ou Panic Room. Même si le concept est identique, « Monsieur » Alexandre Aja arrive à rendre son scénario intéressant par le fait que son héroïne communique avec son assistant Milo, une « intelligence artificielle » qui tente de la guider dans son travail d’introspection. Le film peut avoir quelques longueurs parce que nous sommes cantonnés dans un caisson étanche avec Mélanie Laurent et pourtant on ne s’ennuie pas. La claustrophobie guête férocement le spectateur par le fait que Mélanie Laurent rend la situation suffocante!
Le réalisateur a profité des complexités de tournage dues à la crise actuelle pour penser à un film avec un unique personnage et un lieu unique détournant ainsi toutes les contraintes. Sa mise en scène est très correcte ne laisse presque aucun moment de répit, attisant la curiosité sur ce que pourrait être le devenir de cette dame enfermée dans un caisson. L’oeil de la caméra s’ouvre sur la seconde partie à l’instar des révélations tout aussi impressionnantes que les images de synthèse qui en découle. Bien entendu tout le film repose sur LE twist final. Habile et ouvrant son sujet à de multiples réflexions, entre virus et avenir terrestre incertain, le film s’inscrit dans une veine science-fictionnelle que le réalisateur s’approprie et qu’il parvient à rendre cohérent de bout en bout. En même temps c’est du Aja! On ne peut qu’apprécier son parcours. On n’oubliera pas de citer aussi Mathieu Amalric dans un rôle vocal parfait! On en remerciera au passage l’ingé son!
Mais voilà, tout n’est pas parfait. Après avoir pris le temps de savoir qui est Elizabeth, où elle se trouve et surtout pourquoi, Aja en rajoute une couche en voulant rendre son film moins terne, en offrant une ultime chance à son héroïne. Une bien mauvaise idée, laissant place à une scène de « débranchage » de perfusion, puis immédiatement de « rebranchage » à la hâte pour se fourvoyer dans un épilogue
En outre, il est dommage de ne pas avoir totalement approfondi le sujet
On est plus dans du cinéma expérimental, le concept de l’enfermement est éculé… et pourtant Alexandre Aja réussit son tour de passe-passe avec brio! Un huis clos à inscrire dans les films « étouffant » à conseiller!