Réalisé par Avec Marwan Zeghbib, Lyna Khoudri, Yasin HouichaPays: Genres : — Durée : Année de production : |
7/10 |
S’inspirant d’une histoire vraie en Algérie dans les années 90, Papicha s’empare d’une culture qui fait rage, à travers la violence croissante sur les femmes en mal de liberté. Le contraste religieux et l’incompatibilité de la liberté de la femme font grincer des dents, surtout quand la réalisatrice se charge de raconter une histoire simple aussi alarmiste.
En effet, quand un groupe de jeune femme, jeune et libre dans leur tête, se réfugie dans la passion de la mode, on s’étonne encore de voir que tout est fait pour qu’elles s’interdisent de vivre à travers une passion. L’émancipation de la femme ici n’existe pas et même entre elles, rien ne peut être possible si ce n’est de fuir leur pays. Si notre époque a triomphé de quelques batailles, il reste des combats pour lesquels il faut encore s’engager.
Avec vitalité et spontanéité, le personnage de Papicha se doit d’être un symbole. En effet, la montée du Front Islamique du Salut fait froid dans le dos, surtout dans des pays qui ne partagent pas les directives de la charia. Pourtant, le ton du film n’est pas si dramatique, la réalisatrice arrive à faire osciller son œuvre entre différentes mélodies et tendances, animée de musique culte des années 90. L’intrigue est cependant un peu longue à se mettre en place avec quelques moments de vie un peu creux voire ennuyeux. Mais rien ne nous pousse à croire à l’impensable. Plus le défilé orchestré par Papicha se dévoile, plus le prisme de la liberté se ressert sur elle. Le rythme établi va alors être instantanément rompu faisant basculer les émotions d’un pôle à un autre, sans transition. Brutale, la scène finale marquera le film d’un moment marquant qui ne peut qu’indigner le spectateur. L’appartenance du pays fait débat, et quand on l’aime comment faire quand celui-ci n’évolue pas en regard des valeurs humaines?
Un film au féminin avec des visages de femmes « sans niqab » qui marque et vont percuter frontalement l’Algérie des années 90’s. Cependant est-ce que les mœurs ont-elles évoluées aujourd’hui?