Peppermint (2018)

Du John Wick sauce féminine, Peppermint est un film sur la vengeance un peu trop édulcoré et sans véritable hargne qui n’engage pas vraiment le spectateur à grincer des dents. Avec sa chronologie désordonnée, Peppermint a au moins le mérite d’être parfois efficace mais, à force d’appliquer la même formule encore et encore à quelques variations près, les films de Pierre Morel commencent vraiment tous à avoir la même saveur ou plutôt fadeur.

Jennifer Garner revient en force dans un rôle musclé de « castagneuse », comme à ses débuts dans la série Alias. Cependant, sans être mauvaise, elle ne révolutionne pas son personnage, ni même le genre, dans un scénario basique, à la limite de l’ennuyeux. En effet, après avoir vu tomber sa famille sous les balles d’un cartel Mexicain, elle décide d’aller se venger. Après sa longue absence, elle revient en sachant se battre, tirer, et surtout a toute une panoplie d’armes. Le problème c’est que toute cette partie d’entrainement est bien trop rapidement abordée pour être crédible.

Le scénario élude rapidement les affrontements avec les meurtriers directs de son mari et de sa fille pour se concentrer ensuite sur des personnages annexes qui ne nous intéresse finalement pas. Le drame ne sera finalement qu’un simple prétexte pour faire débouler une icône féminine badass remontée comme une pendule dans le monde des narcotrafiquants mexicains. Les enjeux émotionnels se détachent petits à petits pour laisser place à des bastons sans intérêt, si ce n’est voir bouger le p’tit cul de Garner. Bonjour la castagne, au revoir l’émotion!

Peu de subtilité, trop peu d’enjeu, une intrigue bien trop rapidement pliée pour s’orienter sur du simple « kill & revenge », Pepperpint est tout ce qui a de plus conventionnel – chez Morel!