Petit Spirou (Le) (2017)

Enième adaptation de bandes dessinées francophones, le petit Spirou reste gentillet, frais et bon enfant. Mais rien ne vaut la BD! Aimer les histoires de Spirou c’est aussi se projeter dans notre enfance avec nos bêtises de gosses avec la nostalgie des ambiances de classe. Mais quand on est Spirou, l’atout majeur de sa classe se trouve être derrière le bureau avec sa jolie maîtresse Mademoiselle Chiffre! On a d’yeux que pour Miss Chiffre et sa voluptueuse poitrine, même s’il est dommage que le côté « un peu » pervers du jeune garçon soit « quasi » effacé dans le film. C’est un peu l’atout de la BD et c’est ce qui manquera au film qui se veut être bien trop familial!

Poétique et candide, les aventures de Spirou restent globalement agréables. C’est la morale qui fait défaut au film avec cette volonté d’accabler ce pauvre gosse à vouloir absolument devenir groom pour rester dans la traduction de famille. Pierre Richard cabotine avec cette lourdeur scénaristique autour de la famille. Là où le petit Nicolas excellait dans l’approche et la vision naïve d’un gosse, Spirou s’enlise dans cette volonté à vouloir être adulte et responsable. Heureusement, le jeune acteur Sacha Pinault est attachant et arrive à convaincre son auditoire. D’ailleurs, la scène de l’achat de la bague ou celle du tour du monde avec son amoureuse sont des moments tendres et séduisants. Armelle campe encore un rôle d’illuminée qui n’apporte pas grand chose au film. Enfin, les rôles de Monsieur Mégot et Langelusse ne pouvaient pas mieux être interprétés que par les « beaufs » François Damiens et Philippe Katerine. Des rôles qui se crédibilisent avant tout par le physique de ses interprètes! Tout comme… Mademoiselle Chiffre!