Réalisé par Avec Johnny Depp, Javier Bardem, Geoffrey RushPays: Genres : Aventure, Action, Fantastique, Comédie Durée : Année de production : |
6.5/10 |
Alors que la qualité des films de la franchise diminuait à chaque épisode, qu’en est-il de ce cinquième opus? Relancer la licence était un pari risqué et sans être au niveau des premiers films, La vengeance de Salazar est un divertissement honorable même si purement commercial. Sparrow continue à tituber dans l’humour, usé, ivre et fatigué. Il reste néanmoins le personnage attachant qu’on a toujours apprécié dans la saga et sa maladresse apporte quelques scènes assez croustillantes. A 54 ans, Johnny Depp nous apparaît définitivement comme immortel sous les traits de l’excentrique capitaine du Black Pearl. Après 15 ans, le personnage de Jack lui colle à la peau… un peu trop même!
Le film tente de revenir aux origines avec le retour du Capitaine Barbossa, Gibbs ainsi que du duo Will Tunrer et Elisabeth Swan qui vont de la figuration mais arriveront à entrer pleinement dans l’intrigue en y attachant leur progéniture. On regrette presque l’absence du duo Pintel et Ragetti pour que la liste des anciens soit au complet. Le méchant Capitaine Salazar, un nouveau corsaire diabolique digne de succéder à Davy Jones, joliment interprété par Javier Bardem (après Madame c’est Monsieur qui se colle à la saga), permet de rendre le film plus puissant et de nouveau intéressant. Un personnage sombre, impitoyable et surtout plus convaincant que Barbe Noire. Même si on s’affranchit d’une histoire de pirates en plus, avec ses mythes et ses légendes, la dose de fantastique nous comble totalement dans la quête du Trident de Poséidon, un artefact légendaire. Nouvelle aventure, nouvelle carte, nouveau cap, nouveau trésor, nouvelle malédiction!
Dès l’introduction, au cœur du village, on nous sert des scènes assez impressionnantes tel le casse de la banque. Même si l’échappé semble avoir déjà un gout de déjà vu, on apprécie l’ampleur et l’absurdité de la scène. Entre Sparrow qui tente de retrouver son coffre, les chevaux qui sont capables de tirer la baraque et le village qui se voit totalement dévasté par une horde de pirates, on est assez captif devant les images. Malheureusement, cet opus ne s’empêchera pas de partir dans de multiples aventures mêlant différentes équipes dévoilant un peu de trop de cap à suivre. On aurait apprécié que le film se recentre sur une seule mission. En fait, il manque cette forte sensation d’aventure et de se retrouver dans les grandes mers, arnaché au Black Pearl. Les virées en mers sont finalement assez pauvres et on a l’impression d’être en studio loin des grands espaces maritimes. Quelques fautes notes dans l’aspect visuel, avec une image parfois trop sombre, heureusement on appréciera l’improbable scène dans le fond des océans, nous balançant dans l’imaginaire, l’onirique, le fantastique… des scènes comme on les aime! Allez ce n’est pas grandiose mais ça reste un épisode sympathique!
Attisant les origines d’une saga qui s’essouffle, Disney démontre que le recyclage de vieilles gloires est un modèle économique viable et très prometteur et qu’on n’est pas à l’abri de voir continuer cette saga ad vitam æternam, tel Salazar, Jones ou Sparrow.