Planète des Singes: Suprématie (La) (2017)

La Planète des Singes - Suprématie

Réalisé par Matt Reeves

Avec Andy Serkis, Woody Harrelson, Steve Zahn
Pays:  États-Unis
Genres : Action, Aventure, Drame, Science Fiction
Durée : 2 h 20 min
Année de production : 2017
9/10

Rares sont les trilogies réussies, mais il est indéniable de dire que la nouvelle saga de La planète des singes est une pure réussite. Le film réemprunte la noirceur de l’ancienne saga (La conquête / La bataille de la planète des singes) avec la guerre entre humains et singes, en y ajoutant en plus, une fibre émotionnelle soutenue et nécessaire. La réalisation très proche des trois opus (un film tous les 3 ans) permet d’avoir un suivi des personnages soignés et au final l’œuvre semble être un « grand » film unique et cohérent, intelligemment écrit. En témoigne ici un climax surpuissant, qui nous offre enfin la confrontation totale que nous annonçait la série depuis son épisode initial.

Le charismatique César est toujours aussi « énorme ». On a l’impression encore que son regard et la retranscription de ses émotions a évolué. Pourtant dès le premier opus, on était « halluciné » de voir la précision du travail de post-production, à travers le jeu d’acteur d’Andy Serkis. Mais là, son poil à pris encore de la maturité et on est face à une créature véritablement impressionnante. Aucune faute de ce côté, c’est tout aussi sensationnel que spectaculaire. Si on peut reprocher une petite chose à ce troisième opus, c’est que nous ne perdons jamais espoir pour César. Sa suprématie est telle que même affaibli, on ne doute jamais qu’une solution sera trouvée pour pouvoir reprendre le contrôle de sa meute. Surtout qu’à l’extérieur du camp de concentration, ses amis cherchent à le rejoindre. On aurait apprécié passer par une phase de doute plus intense pour être pleinement conquis.

Mais on ne va pas faire la fine bouche, le film est hautement recommandable et sans véritable défaut. Woody Harrelson, nouveau dans la saga, s’affranchit d’un personnage odieux et puant. Il rentre pleinement dans son personnage et arrive à nous faire détester les humains! Il est le « Koba » humain! Sa folie nous entrainera au fin fond de la montagne dans un décor glacial renforçant la froideur des terrifiants camps de concentration, nous rappelant notre histoire. Son idée de mur est absurde mais comme l’est de toute façon sa folie. Son histoire de grippe simiesque est amenée un peu soudainement, justifiant accessoirement l’utilisation de la petite fille muette. Même si pas toujours utile, elle apportera un peu de complicité entre humains et singes.

Résultat de recherche d'images pour "planète des singes suprematie"Gorilles, macaques, orang outans, …, on apprécie de retrouver les différentes classes imposées à l’origine par Pierre Boule. Chacun race possède une hiérarchie et un caractère. Parfois impulsif, parfois calme, parfois drôle. Le « mauvais singe » comme il se prénomme, vient renforcer la troupe par son humour et sa bêtise. Dans un monde chaotique, il apporte un vent de fraicheur et même quand on n’a pas véritablement envie de rire, dans cette guerre sans merci, il réussit à nous faire sourire! Ses mimiques, sa bonne bouille et sa voix font de lui un personnage inédit et complémentaire aux autres.

Pendant près de la moitié du film, toutes les tensions accumulées au cours des trois longs-métrages se voient libérées dans une séquence ultra-spectaculaire, dont la technicité est tout bonnement hallucinante. La haine, l’empathie et la tristesse provoqué par César sont contagieuses. Triste et beau à la fois, « Supérmatie » clôture habilement cette trilogie, qui rentre au panthéon des meilleurs saga du cinéma.

Un des rares blockbusters estival à pouvoir se targuer de dominer son sujet. « Suprématie » constitue le sommet de la trilogie dans tous les domaines. Jamais l’univers de cette nouvelle trilogie n’avait été aussi maîtrisé. Une saga qui file tout simplement la banane, même si vous ne manquerez pas d’y verser quelques larmes!

 

 

 

 

 

BILAN

La Planète des singes (1968)10/10
Le Secret de la planète des singes (1970)5/10
Les Évadés de la planète des singes (1971)7.75/10
La conquête de la planète des singes (1972)6.75/10
La bataille de la planète des singes (1973)6/10
La planète des singes (2001)7.75/10
La planète des singes: les origines (2011)8.5/10
La planète des singes: l’affrontement (2014)8.75/10
La planète des singes: suprématie (2017) – 9/10

Une saga pas toujours égale niveau qualitatif, monté en un temps record, toujours divertissante dans l’exploitation du devenir de l’homme et qui exploite à fond ses personnages principaux simiesques. La série et le remake resteront dans cette ligne conductrice pour laisser place à trois reprises nouvelles génération de qualité. Avé Caesar!

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