Rambo : Last blood (2019)

Bien moins puissant que le précédent opus et la majorité de la saga, ce dernier Rambo reste cependant un épisode barbare et jouissif avec une histoire simple mais efficace. Ici, la guerre de John Rambo est beaucoup plus personnelle et la boucherie qu’il va s’imposer va se passer directement chez lui. On comprend mieux la parodie autour du « Home St-Alone » quand on découvre ce nouvel opus.

La violence des tueries nous apaise dans une douleur brillamment amenée. Ce personnage cabossé au cœur énorme est véritablement une belle figure du cinéma. Sylvester Stallone est encore une fois époustouflant de fragilité et de puissance réunies. Sylvester Stallone continue à en imposer, même vieillissant, dans sa nouvelle paternité allouée. N’oubliant pas son passé aux troubles post-traumatiques du Vietnam, on découvre un présent qu’il tente de rendre honnête en se construisant une nouvelle famille.

Et même si le sujet a déjà très largement été abordé autour des cartels mexicains, ici le réalisateur s’intéresse aux réseaux de prostitution en y intégrant un message sous-jacent politique. On regrettera cependant qu’aucune figure aussi emblématique que Stallone ne soit en position de le défier, laissant un groupe de Mexicains se faire éclater sans vergogne, sans pas de recul, juste histoire de lui un temps de barbarie pour bien se venger.