Réalisé par Avec Tye Sheridan, Olivia Cooke, Ben MendelsohnPays: Genres : Aventure, Science Fiction, Fantastique Durée : Année de production : |
8.5/10 |
Dans ce futur de 2045, Internet a évolué, remplacé par l’Oasis, un univers en réalité virtuel où les seules limites de création sont l’imagination, dont seul le maitre Spielberg, inspiré par l’œuvre de Cline en aura la clef. La richesse des références est impressionnante, notre œil de cinéphile est consentement sollicité, en prend plein la rétine, presque avide de vouloir faire des arrêts sur image pour pleinement apprécier les références. Mais même si on ne les appréhende pas toutes, rien n’impacte la compréhension du film.
La motion capture est fabuleuse et retranscrit à merveille les émotions de tous les acteurs et leurs avatars respectifs, si bien que les passages entre le monde réel et virtuel se font naturellement. Le scénario tente d’aller à l’essentiel, allant parfois à la facilité en oubliant quelques moments d’émotion, surtout sur les passages dans le monde réel (essentiellement pour tata Alice). Qu’importe, quand on est happé par la scène de combat final, jouissant d’une photographie fabuleuse sans oublier toujours les multiples caméos. Les « easter eggs » des différents levels sont parfois complexes mais sont magiques dans des endroits indécelables, cachés au fin fond des jeux. Toute la magie de « l’introuvable », parfois tiré par les cheveux, d’un mystère qui demeure tout aussi mythique que le jeu en lui-même.
La scène de course automobile est juste sublime. Une des plus grandes et impressionnantes scènes de course poursuite, mêlant Tyrannosaure Rex, boulets fous, King Kong et loopings géants. Les sons fusent dans tous les sens, les basses nous décoiffent totalement. On regretterait presque que la scène soit aussi courte. Tellement jouissif qu’on aurait aimé virevolter davantage à bord de la sublimissime Doloréan. En convoquant des univers aussi différents que Shining, King Kong ou Retour vers le futur, le résultat aurait pu être un beau bordel. Et pourtant Spielberg n’a jamais perdu de vue son histoire en dosant parfaitement les différents éléments pour rendre l’ensemble à la fois cohérent et abouti.
John Williams cède sa place à Alan Silvestri, lui-même déjà derrière de nombreuses bandes originales de classiques, pour nous gratifier d’un excellent thème musical principal. De plus, Silvestri mêle habilement des bandes originales connues rendant le tout dynamique pour nous plonger dans la nostalgie en mariant magnifiquement sa symphonie aux images.
Hommage aux années 80, références en pagaille à la pop culture, clins d’œil incessants aux jeux vidéo d’époque ou des films des dernières décennies, ce film est une offrande aux cinéphiles et geeks de ce nouveau millénaire. Le message est parfois naïf mais l’anticipation persuasive.
Spielberg a su nous marquer durant toute sa carrière dans de multiples genres (guerre, action, sf, …). A 70 ans le maestro continue de nous étonner avec un grand divertissement innovant. Le réalisateur nous livre ici son « Easter Egg » testament. Bravo tonton!