Réalisé par Avec Brad Dourif, Fiona Dourif, Alex VincentPays: Genres : Horreur, Thriller Durée : Année de production : |
3.25/10 |
Don Mancini le papa de Chucky est de retour. Scénariste des 7 opus de la saga et réalisateur des 3 derniers, Don Mancini revisite son Chucky à toutes les sauces, alliant imperfection et conformisme.
Cette envie récurrente de faire revivre les sagas passées donne la sensation heureuse de revoir un ancien pote et au final on se rend compte qu’on a plus grand-chose à apprendre sur lui. Et à chaque fois on se fait piéger de vouloir tenter de le revoir avec bienveillance mais depuis plusieurs opus c’est la déception qui l’emporte. Chucky perd toute l’essence des premiers films. En effet, la force primordiale de Chucky tient au fait qu’il est une poupée, un jouet d’enfant, et que sa victime est un enfant. Enlever l’enfant fait perdre tout l’intérêt pervers et terrifiant de la nature de la poupée. Mancini a cependant conservé l’acteur, enfant à l’époque, mais même si le réalisateur cherche à réhabiliter la saga en conservant ses acteurs, on perd tout intérêt retrouver Chucky face à des adultes, annihilant tout l’effet terrifique de la poupée.
Chucky peut à présent se dédoubler dans n’importe quel corps, histoire de faire croire que les scénaristes travaillent sur une intrigue novatrice mais au final le scénario devient pitoyable, au coeur d’une série B bas de gamme. Et, Charles Lee Ray se personnifiera-t-il dans une poupée Barbie, quand Mattel voudra renforcer son portefeuille sur le prochain épisode? Et l’épisode d’après verra-t-on l’emblématique Barbie Vs Chucky! A ce rythme engagez-moi en tant que scénaristes, j’excelle dans le domaine (rires)!
Ici peu d’animation visuelle, on échappe aux facilités, vaut mieux un peu d’animatronics que de l’image de synthèse bas de gamme. Malheureusement Chucky se déplace peu, reste statique et n’est véritablement plus effrayant. On s’accommode d’une histoire sans saveur dans un asile psychiatrique et finalement le seul plaisir qu’on a, c’est de revoir la maigre figuration de Jennifer Tilly et accessoirement de la petite tête rousse de Chucky. Un peu plus d’hémoglobine n’aurait pas fait de mal à cette mise en scène aux couleurs pâlichonnes. Le pire des opus de Chucky, tout aussi stérile qu’inutile.
La sensation heureuse de retrouver la poupée horrifique de notre enfance fait jaillir autant de déception et d’aigreur face à une saga qui se décompose en une série B sans saveur. Un Chucky de plus, totalement inutile.