Rocketman (2019)

Rares sont les biopics réalisés alors que le sujet est encore vivant et de plus est, producteur de son propre biopic. Ici, c’est l’histoire d’Elton John qui est racontée sous forme de comédie musicale, très en vogue ces dernières années. Taron Egerton se métamorphose avec passion et conviction dans le rôle d’Elton pour nous offrir un divertissement à la hauteur du personnage, même si ce biopic n’aura pas l’envergure du récent Bohemian Rhapsody, qui jouit d’une sacrée bande originale. Bryce Dallas Howard, ô combien talentueuse, campe un rôle qui ne lui convient pas, dans une tranche d’âge qui ne colle pas avec celui d’Elton. Son vieillissement peu naturel n’est pas réussi, aussi odieuse qu’elle soit.

Exubérant et coloré, à l’image du « King de la Pop », le réalisateur s’attache au début de carrière du chanteur. Rocketman est un film très intime où nous découvrons la métamorphose du jeune timide et talentueux Reginald Dwight, avec une enfance qui fait froid dans le dos et des parents que l’on détesterait avoir, son coming-out assumé dans une époque pas prête pour ça et ses souffrances et angoisses avant de passer par la cure de desintox’.  Malheureusement, le film s’arrêtera au milieu des années 80 et pourtant la carrière de Sir Elton est loin d’être terminée et aurait mérité d’être racontée jusqu’à nos jours, oubliant sa coopération avec Disney [Can You Feel The Love Tonight], George Michael, Lucianio Pavarotti et autres artistes contemporains.