Pneu qui roule, n’amasse pas mousse
Réalisé par Avec Thomas F. Duffy, David Bowe, Stephen SpinellaPays : Genres : Comédie, Drame, Fantastique, Horreur, Mystère Durée : Année de production : |
6.75/10 |
Autant j’ai détesté Steak du même réalisateur, autant ce film est innovant par son idée originale. Rien que d’avoir eu cette intrigue en tête et de la mettre sur pellicule ça vaut la moyenne.
Ce que j’ai apprécié dans le film, c’est son double effet kiss-cool. En effet, on a l’histoire vendue dans la bande-annonce avec un pneu tueur, mais en plus, on a la vision de l’envers du décor avec les spectateurs qui regardent le film et ses acteurs qui jouent pour eux (et donc pour nous). J’ai bien aimé ce concept, qui aurait pu être détaché du film pour en faire un tout autre, mais c’est ce qui fait aussi le charme de ce long-métrage qui est donc deux fois plus décalé.
Ne soyez pas trop fatigué pour voir ce film, l’intrigue met du temps à se mettre en place avec un pneu qui roule, qui roule, qui roule… et faut aimer les paysages sableux avec un pneu qui roule, qui roule, qui roule… sinon on s’emmerde vite. Il se passe pas grand chose mais on suit agréablement le film qui n’a pas de but véritablement précis (Philosophie du « No Reason ») si ce n’est de faire avancer son pneu et d’exploser des tronches en balançant du sang un peu de partout.
Dommage que le dernier quart d’heure tire en longueur (lenteur affirmée par le réalisateur), mais heureusement la B.O de Mr. Oizo nous éveille toujours un peu. La force de la mise en scène est d’arriver a donner une personnalité à un vulgaire pneu, et Quentin Dupieux y arrive à la force de son APN Reflex Canon 5D Mark II et le tout en 14 jours. Les effets visuels et surtout mécanique du pneu sont remarquables. Aujourd’hui utiliser la bonne méthode mécanique fait plaisir et c’est réussi.
Un petit OFNI sponsorisé par Michelin qui nous montre qu’avec une bonne idée et quelques moyens on peut arriver à faire un film qui se regarde.