Réalisé par Avec Carrie Coon, Finn Wolfhard, Mckenna GracePays: Genres : Comédie, Fantastique, Aventure Durée : Année de production : |
5/10 |
Bien loin de l’idée original de 1984, ce « requel » (reboot+sequel) est un opus qui met énormément de temps à se mettre en place, nous plongeant dans une léthargie assez pénible. L’héritage est au au centre de cette réinterprétation, d’abord respectable dans la façon qu’elle a à dialoguer avec son public, puis se saborde dans l’exploitation en excès des codes de blockbusters, où le courage, la confiance et la bienveillance seront les meilleures armes pour triompher du mal. Sauf que l’action est ici en pointillé et il faudra attendre la totalité du film pour se gargariser d’une bonne petite scène de fantômes! En effet, le film est terriblement mal rythmé avec une absence total d’humour et de créativité et surtout de panache. C’est mou à s’endormir et l’émotion est (quasi) absente de toute substance avec un manque flagrant de profondeur.
Le pseudo-prof sismologue amateur interprété par Paul Rudd est très mal écrit pour ne pas dire inexistant en ayant la consistance des bibendums mashmarlow qu’il croisera. Il est dispensable et surtout très anecdotique. Au final, seule la « gosse » s’en sort bien avec son héritage magistralement décrite avec l’ambition de faire tout aussi bien que son grand-père Spengler.
Si ce nouvel opus est très plaisant sur le plan esthétique, les références au premier film sont finalement assez pauvres ou alors sont souvent maladroites. Le fantôme Bouffe-tout est revu à la baisse avec une espèce de gros truc mou, léthargique et avec beaucoup de rides. On découvre une déclinaison du mashmalow Bibendum certes amusante et mignonne mais on ne comprend leur lien avec la troupe des chasseurs de fantômes et l’intérêt de leur apparition (pensé à l’origine par le gourmand Ray Stantz). Enfin vient la troupe des quatre chasseurs de fantôme qu’on apprécie de revoir et qui pousse la nostalgie du spectateur à son paroxysme… mais vu que le scénario est creux, leur utilité semble bien dispensable! Avec un tel manque d’ambition, il fallait avoir du culot pour retrancher Sigourney Weaver dans une scène post-générique… Le réalisateur, Reitman fils, ne dénature cependant pas « sa » franchise mais cela reste d’une qualité très moyenne avec une naïveté volontaire incontestable.
Si l’on excepte une ou deux scènes amusantes et originales, le film est un simple épisode enfantin qui reste trop sage et manque cruellement de folie.