Réalisé par Avec Batmandakh Batchuluun, Batsaikhan Battulga, Purevdulam NATSAGBADAMPays: Genres : Drame Durée : Année de production : |
| 5/10 |
Premier film projeté par la Mongolie au Festival de Cannes, Si seulement je pouvais hiberner est une véritable histoire de vie dans un quartier traditionnel d’Oulan-Bator.
Malgré le froid, la pauvreté, l’abandon de la mère veuve, sans emploi et illettrée, on suit agréablement une fratrie qui se soutient dans l’émancipation de l’adolescence côtoyant parfois la simple survie. Dans les terres gelées à -35 °C difficile de faire fumer sa yourte pour gagner quelques degrés de chaleur. Ulzii, un adolescent courageux, est déterminé à modifier son statut social et gagner une compétition de sciences physiques pour obtenir une bourse d’études, qui pourrait sauver sa famille de la misère.
La réalisatrice Zoljargal Purevdash s’attaque à un docu-fiction classique qui, à l’inverse des paysages et de la langue mongole, ne dépaysera probablement pas grand monde. Le déroulement de l’intrigue est un peu trop plat. Cependant, l’histoire n’ira jamais dans le pathos, le mérite en revient à la cinéaste qui parvient à slalomer avec fluidité entre gravité et bienveillance, donnant à l’ensemble un charme confortable. La musique est chouette même si peu présente et les images sont belles mais difficile d’être transporté par les personnages, aux visages fermés et peu démonstratifs. Ce voyage en Mongolie nous dépaysera par sa condition de vie, moins pour son histoire. Le sourire final d’Ulzii signe l’espoir d’un avenir possible.
Un docu-fiction dépaysant, mais peu bouleversant. Pourtant, les conditions de (sur)vie le permettaient. La réalisatrice mongole propose un long-métrage résolument conformiste et humaniste.
