Something Old, Something New, Something Borrowed (2024)

 

Synopsis: Dans une banlieue populaire de Buenos Aires, les Felpeto – les Soprano next door – ont leur business rodé de paris clandestins. Après la mort du père, la mère et la fille doivent reprendre en main les affaires. Maribel, voisine d’enfance du cinéaste, lui a confié d’anciennes vidéos familiales et a accepté de devenir « au présent » un personnage de fiction devant sa caméra, comme les autres membres de sa tribu, transformés en bookmakers. La théorie des jeux et la figure du réseau s’imposent à toutes les échelles, des souvenirs individuels à l’histoire d’un pays.

 

Something Old, Something New, Something Borrowed

Réalisé par Hernán Rosselli

Avec Maribel Felpeto, Alejandro Menéndez, Alejandra Cánepa
Pays:  Argentine
Genres : Drame
Durée : 1 h 40 min
Année de production : 2024
2/10

Tissant sa fiction à partir des archives d’une famille, le cinéaste Argentin signe une œuvre brouillon et pas toujours compréhensible. Plongé dans l’univers des paris sportifs clandestins au sein d’une classe ouvrière des banlieues, Hernán Rosselli défie les conventions cinématographiques dans la veine du cinéma argentin. Si l’idée est pertinente de piocher dans la nostalgie des vieilles pellicules DV d’une famille argentine pour construire une histoire, le rendu est ici quelque peu pénible à suivre. Il faudra déjà près de 50 % du film pour comprendre les intentions du réalisateur. La lenteur excessive nuit à l’engagement émotionnel et rend difficile l’immersion totale dans l’histoire. Une écriture plus subtile et authentique aurait renforcé l’idée de faire parler les images du passée remplie de nostalgie, rien que pour son grain.

Mais les images sont finalement peu scénarisées, les échanges sont longs. Les liens familiaux sont fumeux. La partition minimaliste du film commence dès le début par la Prélude et fugue en ut majeur de Bach sans arriver à emporter le spectateur dans le sillon de l’expérimentation filmique du réalisateur. Les dialogues parfois artificiels empêchent le film d’atteindre pleinement son potentiel de résurrection.

Ce récit d’aujourd’hui est brisé par l’histoire du passé, comme le révèlent les vidéos apparemment sans fin fournies par les acteurs. Avec une image 4:3 peu élaborée, les gros plans intimes et les dialogues murmurés sont monotones. Si Hernán Rosselli arrive à brouiller les lignes entre la réalité et la fiction, le film se limite à n’être qu’un pseudo-documentaire en vol.

Film hybride en partie intoxiqué par ses propres libertés, le réalisateur pioche des bribes d’intimité passé pour monter une histoire artisanalement qui ne fera qu’embrouiller le spectateur, à défaut de le captiver.

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