7.75/10 |
Dans un climat anxiogène, là où le virus attaque notre planète, quoi de mieux que de s’essayer à une comédie sur la « maladie » et la folie. Supercondriaque conserve un humour savoureux et communicatif parsemé de répliques détonantes en passant par une succession de scènes hilarantes remplie de quiproquos désopilants, on est dans une des meilleures comédies de Boon!
Le réalisateur reprend de nouveau, après la radinerie, les préoccupations obsessionnelles d’un sujet pour l’exploiter à son paroxysme. Ici, pas le temps de s’ennuyer dans un film qui mêlera le rire, même si l’intensité est variable, à travers les mésaventures d’un hypocondriaque addict au gel hydroalcoolique (ça doit faire mal dans les narines!).
L’anxiété excessive apporte de nombreuses situations cocasses avec le duo de choix Boon/Merad qui se retrouve avec toute la complicité qui les caractérise. Alice Pol et Judith El Zein font une honnête prestation chacune dans son style. On pouffe de rire face à un scénario barge et de nombreuses répliques bien pensées et drôles. Dany Boon ne réussit pas toujours l’exercice mais là on est sur une écriture efficace et inspirée même si le scénario va trop loin avec l’exil du héros, Anton Miroslave, au Tcherkistan.
Supercondriaque remplit parfaitement son contrat de comédie drôle, inoffensive et consensuelle. Une réalisation Boon qui manie avec succès l’exagération!