Avec
Arnold Schwarzenegger, Linda Hamilton, Edward Furlong
Pays: Genres : Action, Thriller, Science Fiction Durée : Année de production : |
10/10 |
On ne le présente plus! Il a beau nous dire qu’il reviendra, on est toujours impatient de le revoir.
Longtemps caractérisé comme le film le plus cher au monde, Terminator 2 est une des rares suites de qualité qui rivalise avec le premier opus. Avec ses 100 millions de dollars, dont la moitié attribuée aux effets spéciaux et 15 millions pour les 700 mots prononcés par Arnold Schwarzenegger, même si ce dernier est considéré trois fois plus important qu’un film standard de l’époque, il est indéniable que le budget est visible à l’écran. James Cameron révolutionnera à la fois les effets numériques autant que sa propre saga.
La prouesse des scénaristes est d’avoir ressuscité Arnold pour reprendre son rôle du T-800, surtout après l’état du cyborg et l’échec de sa mission dans le premier film. Même si ce dernier est moins sombre et apportera quelques brins d’humour le rendant plus humain par le fait qu’il est au contact de John Connor, il en reste pas moins un personnage attachant par son design mais aussi par sa façon d’agir avec les humains. Un des rôles majeurs de la longue carrière d’Arnold!
Quatre fois oscarisé (Meilleurs maquillages, son, montage sonore et effets visuels), ILM, Fantasy II Films Effets, Stan Winston et 4-Ward peuvent se satisfaire d’un travail remarquable et remarqué pour l’époque. En effet, les effets spéciaux totalement révolutionnaires en 1991 sont époustouflants et n’ont pas pris une ride! Terminator 2: le jugement dernier se classe aujourd’hui dans les films les plus réussis et les plus populaires du genre et on comprend rapidement pourquoi! On appréciera aussi les petites astuces qu’entreprendra le réalisateur pour métamorphoser son T-1000 dont l’utilisation de la jumelle de Linda Hamilton tout comme celle des frères Stanton.
Du haut de ses 154 minutes en version extended cut, le rythme ne fléchit jamais, tout comme les deux cyborgs qui se coursent au beau milieu de Los Angeles. A coups de mitraillettes, lances grenades, fusils à pompe, les destructions massives engendrées par le T-800 entrainent de nombreuses scènes cultes et impressionnantes. Il est autant jouissif pour nous, spectateur, que pour le Terminator de voir dévaster une cohorte de flics à coup de sulfateuse GE Mini-134 du haut d’un immeuble en verre ou de tenter de fuir le T-1000 à bord d’un semi-remorque.
Le succès des répliques cultes continue. Après le « I’ll be back » devenu le leitmotiv de la saga, on y rajoutera quelques proses qui marquera l’œuvre tel qu’ « Hasta la vista, baby ! », « No problemo » ou « Reste cool, sac à merde ». Les quelques répliques de Terminator sont percutantes et les dialogues vont immanquablement à l’essentiel.
Skynet prend un peu plus de place dans l’intrigue. On comprend mieux les rouages de la firme, on y découvre les recherches de Miles Dyson au sein de Cyberdyne et cette volonté de vouloir tuer John Connor. Grâce à cette suite, la saga gagne véritablement en profondeur.
Avec son visage lisse et sans expression, Robert Patrick qui héritera ici du rôle de sa vie, chausse avec magnificence le costume du T-1000. Pourtant on aurait pu s’attendre à une menace venue du futur avec une véritable gueule bad-ass comme dans le premier opus. Mais ses déplacements et sa motivation à toujours aller vers sa cible, coûte que coûte, rend le T-1000 puissant et souple. D’autant plus qu’il a la possibilité de se mouvoir sous forme liquide, une innovation aussi originale qu’incroyable. La toute-puissance des deux robots est oppressante, surtout sur la scène finale au visuel étincelant qui nous replonge dans un monde industriel, déjà révélateur du film qui le précède.
Un film culte, techniquement parfait. James Cameron crée avec ce film une saga fructueuse autant sur l’aspect financier que sur le plaisir de découvrir de la bonne S-F! Un film haletant, généreux, sans baisse de rythme et intelligent. Masterpiece!
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