Réalisé par Avec Natalia Reyes, Mackenzie Davis, Linda HamiltonPays: Genres : Action, Science Fiction Durée : Année de production : |
6.75/10 |
La saga culte de Terminator a pris de nombreux travers. Après la perte de la licence par James Cameron, la saga est partie un peu dans tous les sens. Mais chaque épisode a su conserver une part intéressante autant dans le divertissement que dans les anachronismes, passant du comique dans le 3ème opus au nostalgique dans le 5ème. Chaque réalisateur a voulu mettre sa patte sur une icône cinématographique de grande envergure dans un aspect industriel.
Ce sixième volet repris par le producteur James Cameron en laissant les commandes à Tim Miller a déjà fait beaucoup couler d’encre. Parce que l’attente fût émulée par la résurrection de deux acteurs du premier dytique avec le retour de Sarah Connor et de son fils John sans oublier l’indétrônable Arnold Schwarzenegger.
La recette miracle selon Cameron sera de piocher dans tout ce qui a fonctionné sur les deux premiers films. Ainsi les scénaristes décident de faire un « reset » à partir du Jugement dernier et de continuer une histoire qui s’était arrêtée il y a presque 30 ans. De là, en découle une histoire qui tient globalement la route, même si l’extermination d’un personnage attendu
L’introduction au Mexique, comme si un message politique semblait s’imposait, est assez ambivalente. Heureusement et rapidement, l’énergie de ce démarrage va basculer pour nous emporter avec force, avec les aptitudes du nouveau modèle de Terminator et le Rev-9, dans une série d’affrontements abracadabrants. Les scènes d’action sont assez inégales mais le spectacle perdure. On aurait espéré la conservation de Skynet pour éviter cet ersatz de scénario et même si beaucoup de points scénaristiques sont ici préjudiciables, la nostalgie fonctionne.
Sauf qu’il y a un gros !☠#Hic#☠!! Dès lors où un des T-800, parmi d’autres T-800 (oubliant au passage le T-1000), refait surface, la destruction d’un mythe va alors commencer. L’humanisation du Terminator est totalement absurde, oubliant l’idée terrifiante de substitution de l’homme par la machine et des axes glaçants autour d’une guerre nucléaire. Ici, on se retrouve avec papy Swartzy qui a fait un bilan de compétences, qui est devenu père et qui a pris goût à faire de la décoration intérieure et au passage un peu de social dans une famille mexicaine. Oh putain! Mais où est le T-800! Comment peut-on réécrire un personnage aussi emblématique, lui qui avait du mal à sourire comme un humain! La tristesse s’impose même si le cyber robot tente de revenir au combat. Terminator n’est plus et effectivement on n’aimerait pas qu’il revienne, en tout cas pas sous cet aspect lissé.
De son côté, Diego Luna tentera de ne jamais lâcher l’affaire! Avec son regard glaçant, il essaye d’être menaçant. Le problème, ce n’est pas que la formule soit dépassée mais que personne n’a su la réinventer. Son personnage mixe à la fois le T-800 et le T-1000 sans grande inventivité, sous l’apparence d’un Méxicano démuni de charisme. Et même si la castagne numérique rend le spectacle assez grandiose, on contemple le Teminator comme l’Arlésienne qu’on a attendu durant plusieurs décennies, le regard triste et nostalgique.
Un épisode divertissant si on exclu l’extermination morale de l’emblématique et glaçant personnage de la pop culture des années 80 alias le T-800. Avec la nostalgie et la passion, tout n’est pas excusable. Notre amour pour ce cinéma s’effrite, on souhaite bon courage à son créateur et à son interprète, triste de voir se liquéfier Terminator ainsi.
BILAN
Terminator (1984) – 10/10
Terminator: le jugement dernier (1991) – 10/10
Terminator 3: le soulèvmeent des machines (2003) – 8/10
Terminator Renaissance (2009) – 7/10
Terminator Genisys (2015) – 7.5/10
Terminator Dark fate – 6.75/10
Deux purs chefs-d’œuvres de la science-fiction qui amèneront des suites divertissantes et intéressantes dont une série en deux saisons. Voyage dans le temps, cyborgs humanoïdes, résistance humaine, une réalité parallèle qui fait fantasmer autant Hollywood que les spectateurs. Un rôle déterminant dans la carrière d’Arnold Schwarzenegger, même si les épisodes suivants n’égaleront jamais le diptyque original.