Réalisé par Avec Robert Duvall, Donald Pleasence, Don Pedro ColleyPays: Genres : Drame, Mystère, Science Fiction, Thriller Durée : Année de production : |
6/10 |
Autant annoncer que je vais être très critique puisque c’est un film de Lucas, et qu’il est rare d’avoir un film annexe à sa saga chérie et qu’on ne peut pas trop l’attendre au tournant vu qu’il fait que du remastering de Star Wars depuis 30 ans.
Alors THX est un film datant de 1971, et je pensais voir un film de l’année dernière au vu de sa sublime définition (même si je savais que c’était le premier film de George). Je suis resté sur le cul en voyant la qualité des images, et des effets numériques de l’époque dès son introduction. Mais en réfléchissant bien je me suis dis que Lucas avait du revenir sur son film pour le remastériser. Et bien j’ai vu juste, puisqu’en 2004, il reprend son film (j’ai du faire pause au milieu du film pour m’enlever ce doute*) et je comprends mieux maintenant l’image et sa qualité qui bizarrement ne reflète pas les images de 1971. Cela dit c’est beau de rendre un film aussi « neuf », malheureusement ca dénature l’origine d’un film et son époque. De plus c’est ciblé sur les films de réalisateurs qui ont plein de fric et qui n’ont que ça à faire. Enfin, finalement c’est bien pour Lucas de peaufiner son travail avec la technologie d’aujourd’hui mais avec l’inconvénient majeur de fausser l’original(ité) d’un film. On pourrait aussi penser que l’énorme point fort de sa restauration a été pensé à la création du film en 1971 puisque souvent le bât blesse lorsqu’on regarde les vêtements ou les coupes de cheveux de l’époque des personnages. Ici pas de souci on est sur des costumes blancs et des têtes rasées ce qui rend ce film totalement intemporel, avec, avouons-le une restauration magnifique. La scène de la foule comparée aux quelques acteurs qui trainaient, ou tout simplement les décors futuristes (voitures, architecture…) vont dans le sens que Lucas voulait certainement à l’époque et l’esprit futuriste reste bien plus plus percutant.
Enfin après avoir parlé de Monsieur je restaure mes films, revenons à THX. Dès le départ on commence par le générique qui défile à l’envers. Gaspard Noé finalement n’a rien inventé avec le commencement d’Irréversible, puisque Lucas l’a fait dans THX 1138 et impose déjà son influence. Finalement on découvre que les inspirations peuvent venir de loin, et Lucas a bien du m’être avec 2001, l’odyssée de l’espace. Puis le film met du temps à se placer. On ne comprend pas trop où le réalisateur veut en venir, où le personnage se situe-il véritablement. C’est assez flou d’ailleurs sur la moitié du film. Mais on se laisse bercer par cette image blanche profonde, et les quelques brides d’aspect futuriste que l’ont découvre en arrière plan (enfin pour la version remastérisée). On veut en savoir un peu plus sur un monde qui nous offre quasi aucun indice pour avancer.
La fin m’a rappelé exactement celle de
D’ailleurs une fin ouverte très belle avec un magnifique couché de soleil qui relève le film qui s’avérait assez chiant ou plutôt long a démarrer avant la course poursuite en voiture. Robert Duvall que j’ai eu du mal à reconnaitre (ben oui il a été jeune un jour) joue très bien, même si son personnage ne nécessite pas une grande prestation dans ce film. Les policiers (premier modèle de C3PO) sont originaux, surtout pour l’époque, et le vide qui entour les personnages met bien en avant l’exil des humains, même si on n’en connait pas véritablement la raison.
THX est un premier film réussi, d’anticipation futuriste sur une expérience humaine, court par sa durée mais long à démarrer (enfin sur plus de sa moitié).
Un film prometteur qui présageait un grand homme qui malheureusement s’est laissé noyer dans sa saga et qui ne fera jamais plus surface avec autre chose.
Nota: Une vidéo intéressante de la comparaison 1971/2004*