Réalisé par Avec Zafreen Zairizal, Piqa, Deena EzralPays: Genres : Horreur Durée : Année de production : |
2.5/10 |
L‘incompréhension raisonne quand on sait que Tiger Stripes a remporté le grand prix de la Semaine de la Critique. D’origine malaisienne, le film est une simple superposition de genres, entre émancipation d’adolescente, horreur et fantastique. On est consterné de voir toute cette légende urbaine d’une fille aux règles surnaturelles, tandis que l’on enseigne la honte d’elles-mêmes aux jeunes filles. Certaines scènes filmées au téléphone dévoilent un manque criant d’inspiration de la mise en scène. Dès qu’il s’agit de filmer le corps monstrueux de Zaffan, la réalisatrice opte pour une ellipse ou s’en remet à des effets maladroits et des prothèses en latex grotesque.
On souffre même devant le spectacle de la jeune actrice qui se démène tant bien que mal, au cœur de plans désaffectés, pour combler l’incapacité de la réalisatrice à insuffler au récit un souffle original. Les transmutations sont ridicules, dignes d’un mauvais film amateur.
Un récit d’émancipation qui manque de rythme. Le malaise est rapidement présent dès lors où la réalisatrice invoque des monstres locaux et des tik-tokeuses possédées. Seule la musique « tectonique » a le mérite de nous éveiller dans une lutte contre l’ennui. La densité de l’environnement sonore et la musique dissonante suggèrent la sauvagerie prête à bondir derrière la civilisation.
Mais on décroche quand même assez facilement de cette farce, dont la fin est, elle aussi, peu compréhensible. Une fin sans fin, l’héroïne n’est plus le monstre qu’elle était, au détriment de ses partenaires qui le deviendront. Pourquoi, Comment? Faut-il voir les changements hormonaux comme une mutation monstrueuse de la femme?
Malaisie, malaisant, malplaisant, malfaisant, méphitique et mauvais.