Réalisé par Avec Robin Williams, Michael Gambon, Joan CusackPays: Genres : Fantastique, Comédie, Science Fiction Durée : Année de production : |
5/10 |
Quand on redécouvre un film de son enfance, souvent la nostalgie enjolive les souvenirs. Rares sont les déceptions car on préserve toujours cette âme d’enfant qui nous a fait découvrir un film. Mais la nostalgie a beau vouloir refaire son apparition, c’est avec regret que je découvre un film plat, au scénario convenu jamais rehaussé par la mise en scène pourtant colorée.
Si les couleurs enchantent nos pupilles et que les personnages s’animent efficacement, l’univers surréaliste et excentrique autour du jouet est alambiqué sans oublier la grande morale initiatique autour du jeu vidéo en pleine expansion! Que ce soit en 1992 ou aujourd’hui, le sujet se réanime d’années en années avec l’éducation contre la violence à travers les jouets 1.0 ou 2.0. Mais le traitement est assez simpliste et pauvre, on s’ennuie parfois, pourtant dans un monde novateur laissant penser que Ferdinando Scarfiotti, décorateur du film, s’est engagé dans un tâche aussi complexe que risquée en donnant une certaine âme à l’œuvre de Barry Levinson. Robin Williams, souvent touchant, respire certes la sincérité mais n’apportera pas (ou peu) d’émotion même si il est dans son élément. On ne pouvait pas mieux rêver que de l’avoir dans un tel rôle. Ce grand enfant, qui enterrera son père dont la boîte à rire restera le son le plus marquant du film, manque de profondeur.
De plus, Toys a du mal à se positionner sans savoir quel public cibler. Pas si joyeux au vu de ses thèmes abordés, il est loin d’être le film enfantin qu’il laisse présager au premier regard, au risque de décevoir petits et grands. Tout n’est cependant pas mauvais. La magie de ce conte moral, dont le délire visuel est caractéristique de l’œuvre, est joliment accompagné d’un joli thème musical de Wendy & Lisa sans oublier le mémorable thème d’Hans Zimmer.
Encore nostalgique, autant de l’œuvre que de son regretté acteur, cette étrange comédie dramatique au visuel pigmenté est un drôle d’OFNI. Atypique et difficilement palpable, Toys reste un conte fantastique ancré dans son époque, dont la revision est aujourd’hui difficile, même si sa thématique reste toujours d’actualité.
Olivier Métais liked this on Facebook.