Réalisé par Avec
Munro Chambers, Laurence Leboeuf, Michael Ironside
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6.5/10 |
La nostalgie des réalisateurs trentenaires fait éclore de plus en plus de parodies de films futuristes des années 80 aux univers récréatifs mélangeant de multiples thématiques. Ici c’est autour des univers post-apocalyptiques et des super-héros que le trio de réalisateurs s’en donneront à cœur joie!
Avec un budget minime, Turbo Kid est adapté du très bon court-métrage, « T is for Turbo » en sélection pour apparaître dans le film à sketchs The ABCs of Death. Remportant le vote populaire à défaut de se retrouver dans l’abécédaire des morts les plus violentes, son réalisateur verra grand en se lançant dans la production du long-métrage. Même si l’univers est inchangé et que cette version longue n’apporte guère plus que le court-métrage, on n’est pas insensible à l’hommage aux films de science-fiction des années 80 et surtout aux déliriums sanguinolents qui explosent devant nos yeux médusés.
La qualité de ce premier film est l’univers qui s’en dégage. 1997, le futur d’un monde post-apocalyptique dévoile une colonie de méchants, lorgnant fortement sur le monde de Mad Max. A l’image de son affiche rétro-futuriste superbe, la réalisation énergique offre des scènes aussi gores que drôles. Ce mélange des oppositions apporte des scènes mémorables surtout dans un déchainement de combats barbares faisant voler à outrance de la tripaille. Et le clou du spectacle se trouve être dans le combat final digne d’un boss final de jeu vidéo dont l’empilement de membres humains sur un bourru de la bande amenant une des scènes les plus abracadabrantes du film.
La majeure partie des magnifiques effets ont été réalisés par une équipe de maquilleurs et sculpteurs talentueux oubliant les effets numériques hideux. D’ailleurs quand ils en intègrent le résultat est fluctuant, apportant des inserts numériques corrects tel le pouvoir magique de Turbo Kid mais aussi des effets peu professionnels rendant le film cheap avec un déploiement de lasers et éclairs nauséabonds. En plus de l’aspect visuel jouissif autour du make-up, la bande-son 80’s fortement identifiable est bien plaisante, même si l’intempérance rend l’œuvre trop fortement appuyée musicalement. Mélangeant symphonie électronique « Draftpunckien » et hymne aux jeux vidéo 8 bits, les geeks en sortiront plus que conquis.
Au niveau du casting, le jeune Turbo Kid, Munro Chambers ne révélera pas un grand acteur même si son rôle tient relativement la route. Sa compagne, Laurence Lebœuf, une adolescente au comportement étrange aura bizarrement plus de présence dans un rôle pourtant inhabité. Le complice Aaron Jeffery manque totalement de profondeur et d’intérêt pour s’y intéresser. Enfin Michael Ironside sera un vrai plus en tant que grand méchant parce qu’on aime voir cet acteur de second rôle à l’écran juste pour le voir encore se faire retirer un membre, à croire qu’il a la plus grande filmographie de personnages qui se fait couper le bras! Ici, ça sera même une explosion de tripes!
Un court-métrage étiré sur 90 minutes, réalisé par des geeks pour des cinéphiles frénétiquement geeks. Un hommage à la science-fiction des années 80’s, composé d’une bande originale bien imbibée, tout autant que ses effets d’hémoglobines. Un Mad Max à dos de BMX convaincants et fun. Il faut juste savoir où mettre les pieds pour pleinement l’apprécier.
Hichem Benderradji Fabien Turcan Jérôme Ptr c’est un film pour vous je sens que vous allez aimé le trip avec une vision de geek 😉
J’en ai aussi eu de très mauvais échos.
Pas vu.
Regardez déjà le court métrage – après c’est de la série B assumée
Je voulais le mater mais y a pas de version HD pour l’instant 🙁
S’il te plait, évite de me traiter de geek, je le vis comme une insulte!^^
Y a rien de péjoratif là dedans, c’est parce que le film mélange autant cinéphile que geekophilie!