Réalisé par Avec Andrew Garfield, Riley Keough, Topher GracePays: Genres : Crime, Thriller, Comédie, Drame, Mystère Durée : Année de production : |
6.5/10 |
Under the Silver Lake, dans sa tortueuse narration est une sorte de cauchemar éveillé. Un véritable film estampillé Festival de Cannes à l’esprit dérangé qui nous rappelle l’effet « kiss cool » des films de Yórgos Lánthimos ou de David Lynch.
Derrière cette mise en scène se cache un film fourre-tout qui aborde une multitude de thématique sans jamais les approfondir. Que ce soit le tueur de chiens ou la chouette tueuse, on ne sait jamais où les situer. Quelles sont les motivations du réalisateur à parler de certains personnages pour les abandonner ensuite dans la narration?
Du coup s’installe petit à petit un sentiment d’exclusion face aux références intellos cinématographiques multiples. La fable qui nous est racontée est plutôt solide jouant sur des symboliques. Les rebonds d’une scène à une autre densifient le scénario mais restent toujours très superficiels. Cependant, le spectateur désabusé est embarqué dans une enquête surréaliste, là où toutes les filles sont jolies, confrontant les rêves Hollywoodiens aux désillusions de la réalité. Ce labyrinthe va nous plonger dans des scènes de pop culture amusante, passant du livre dont vous êtes le héros, d’un étrange compositeur, créateur de toutes les musiques du monde, au jeu Zelda afin de trouver une porte de sortie. En faut de la colline, le héros va se retrouver face au pseudo décevant « boss final » et découvrir sa princesse qui erre sous terre pour atteindre un niveau de conscience supérieur et s’élever dans une nouvelle forme de vie. Quoi?! Mais c’est quoi l’délire!
Et pourtant rien n’est détestable, même pas Andrew Garfield. Le personnage est attachant, sympathique et drôle malgré lui. Les images sont lumineuses et la photographie est fabuleuse à l’image de l’affiche du film. Cependant, on aurait presque aimé que le combat et l’acharnement du petit Sam continue avec des niveaux de difficulté qui diffèrent, en s’attaquant à la chouette, au tueur de chiens et en se confrontant à un vrai boss, mais au final on vacille dans la cité des Anges entre rêves et hallucinations sans comprendre véritablement les enjeux de cette improbable quête. Du grand « What The Fuck » joliment réalisé même si pas toujours saisissable.
Un film psychologique aux subtilités oniriques qui entre au panthéon des films les plus bizarres se rangeant près des œuvres de David Lynch, Richard Kelly et Yórgos Lánthimos.