Réalisé par Avec Grégoire Ludig, David Marsais, Julien PestelPays: Genres : Comédie Durée : Année de production : |
| 4.75/10 |
Si le capital sympathie est grand pour les deux larrons du Palmashow, leur dernière performance fait quand même peine à voir. Même si le fond du film est loin d’être contradictoire avec la réalité de la télévision, leur engagement dans ce genre de rôle de bouffon risque rapidement de leur faire défaut. Pourtant, on les acclamait dans le dernier Quentin Dupieux, Mandibules, mais ici la crétinerie des personnages ne fait pas souvent rire. La première partie est intéressante, la dernière affligeante.
Grégoire Ludig interprète Daniel, un chanteur raté, qu’il représente avec génie comme un personnage sans filtre et sans recul, toujours premier degré, essayant d’exister pathétiquement dans une société qui ne veut pas de lui. David Marsais incarne quant à lui Stéphane, personnage naïf et égocentré, technophile embarrassant, caricature parfaite des travers de notre temps. Le travail de composition des deux acteurs pour incarner ces deux personnages reste dans la veine de ce qu’il nous ont prouvé avec les sketchs du Palamashow. En renforçant cette identité, ils prennent ainsi le risquent de ne pas nous faire rire, étant toujours sur la juste limite de l’humour [que j’admire pourtant] et de la parodie.
La mise en scène n’a aucun sens, avec très peu d’ambition et un scénario beaucoup trop simple avec comme une morale sur le mensonge et la manipulation un peu bancale. Comme si le film s’adressait à un public candide aussi »teubé » que leurs personnages. Ainsi Les Vedettes n’est qu’une pâle critique des émissions de TV de toute une époque suivant un chemin débilitant, à la limite de devenir ringard.
Vannes désuètes, musique ringarde mais entêtante et une chute qui arrive de façon extrêmement plate, on peut dire que le Palmashow a fait bien mieux par le passé… et on espère dans le futur. Reste leur complicité sans failles et quelques moments comme le Juste Prix qui nous rappelle quand même une époque pointant vers une certaine nostalgie!
L’effort fourni semble évident mais la forme ne fonctionne semble-t-il pas sur ce dernier film. Du Palmashow lisse et pas très engageant. Snif!
