Vers un avenir radieux (2023)

Vers un avenir radieux

Réalisé par Nanni Moretti

Avec Nanni Moretti, Margherita Buy, Silvio Orlando
Pays:  France,   Italie
Genres : Comédie
Durée : 1 h 36 min
Année de production : 2023
4/10

Vers un avenir radieux » : « Giovanni » Moretti se rapproche de son « double » à l'écranF[/dropca]ilm testamentaire, auto-critique de ses propres films, Nanni Moretti dévoile une réflexion du cinéma actuel, sans prétendre vouloir changer sa façon de faire. Son cinéma désabusé, bien que léger, flaire la naphtaline. Tant les images du réalisateur que ses tenues, nous renvoient dans un cinéma d’un autre temps et qui n’évolue pas. Lui-même ne s’en cache pas et revendique de ne pas être « bankable » pour les plateformes telles que Netflix. Son aveuglement n’a d’égal que son orgueil. N’est pas Woody Allen qui veut !

Toute sa filmographie passe son temps à se regarder, à s’observer et à s’obséder sur la question de l’authenticité. Et quand on débute sa carrière en 1976 par le film Je suis un autarcique, on peut voir Nanni Moretti, sous ses traits humble, une façon de combler un ego fragile. Sa diction est volontiers sentencieuse. Ce vieux beau, toujours élégant aime s’écouter et parler. Mais, les dialogues sont parfois stériles et sans grandes éloquences.

Le récit opère un va-et-vient entre réalité et fiction. L’amour du cinéma est bien présent, la réflexion sur son devenir n’est pas intéressante, mais, encore une fois quand on le voit danser au cœur de ses figurants/public, on frôle l’auto-contemplation malgré des parties chantées qui apportent un peu de fraîcheur. Les passages politiques ou ceux partagés avec Mathieu Amalric n’apportent rien de profond, si ce n’est avoir des dialogues encore pompeux et inutiles. Un film sans grandes idées et seul, un réalisateur comme Nanni Morreti, à la carrière bien établie, peut se permettre de s’amuser avec son image.

Un film dans le film, Nanni Moretti, connu pour ses discours idéologiques et sa manière bien à lui de se mettre en scène, retourne une nouvelle fois la caméra sur lui, pour une mise en abyme chargée de nostalgie sur le cinéma, l’engagement politique et le monde qui change. Bref, chez Moretti, c’est ennuyeux !

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