(S-VHS) |
Réalisé par Avec Adam Wingard, Lawrence Michael Levine, Kelsy Abbott Pays: Genres : Horreur, Film à sketches Durée : Année de production : |
5/10 |
Le premier VHS n’avait pas mis en avant de mémorables courts-métrages, cette nouvelle salve de segments filmiques est un peu meilleure sans non plus marquer les esprits.
L’émergence des Go Pro permet d’immiscer le spectateur au cœur de l’action, sombrant dans des « found footage » rebondissants. Ici, chaque court-métrage a le point commun de filmer quasi la totalité de ses scènes à la première personne (FPS). Reprenant le concept du premier, le segment Tape 49, pourtant indissociable du film, n’est pas d’une grande utilité, si ce n’est de vouloir lier les 4 segments principaux et rendre cohérent le concept VHS. Les amateurs de gore apprécieront la fin bien gore d’un homme qui tente de se mettre une balle dans le bas du visage, même si la peur ne nous envahit jamais. Enfin, orientons-nous sur les 4 courts-métrages principaux:
Phase I clinical Trials: Avec son œil bionique plaçant le spectateur au cœur de l’action, ce segment n’est pas désagréable même s’il nous fait fortement penser au récent Hardcore Henry. L’idée que le héros voit des gens morts pendant que Clarissa, jadis implantée pour guérir sa surdité, entend les fantômes est intéressante. Le concept justifie au moins de manière originale l’utilisation du procédé « found footage », même ça manque autant de finesse que de spectaculaire. 5/10
A Ride in the Parks: Violence gratuite sans véritable intrigue, cette balade en vélo est grotesque. Une attaque de zombie basique et gore avec une caméra continuellement tremblotante qui empêche de profiter au mieux des scènes vomitives. Si les effets sanguinolents sont pleinement investis, le résultat ressemble plus à un délire de pote qui cherche à faire une scène gore que de réaliser un véritable scénario autour d’un court-métrage. Cela dit si votre appétit de tripes vous fait toujours envie, vous pouvez toujours déguster cette balade en forêt. 3/10
Safe Haven: Gareth Evans, révélé par le diptyque The Raid, se lâche complètement au travers de démons cornus et de morts-vivants. Dans cette secte bizarre, l’ambiance s’installe petit à petit. Pourtant dès les premières images on est récalcitrant de rencontrer le sanctuaire d’un gourou indonésien. Les têtes vont rapidement exploser, les couloirs de ce gigantesque refuge deviennent de plus en plus glauques. Et la genèse de l’enfant-monstre va prendre de drôle de proportion. Le malaise est bien là, on est loin d’être dans un havre de paix! 7/10
Slumber Party Alien Abduction: Avec une introduction légère face à un gosse et ses potes qui emmerdent sa grande sœur et son petit ami, la mise en scène va rapidement basculer dans une attaque extraterrestre à la Roswell qui change totalement l’ambiance du film. Avec une mise en scène brouillon constituée d’une « shakycam » assez indigeste, les éclairages, constitués de rayons de lumière trouant une nuit enfumée, fonctionnent cependant efficacement laissant ce segment dans une bonne moyenne. On ne remerciera pas le chien avec sa caméra sur la tête, qui cache parfois plus de moitié de l’écran avec ses poils. Cela dit, il a le sens de la réalisation, en pensant à se tourner pendant la course-poursuite, histoire de voir les assaillants extraterrestres lui courir derrière (rires). 6/10
V/H/S/ 2 se montre, en définitive, bien plus digeste que son prédécesseur. Le film se positionne dans son époque, même si malheureusement aucun segment ne sort véritablement du lot. Cette anthologie ne fera pas changer d’avis les allergiques du found footage dont la frénésie irrite sur la longueur. L’avantage du film à sketches c’est de pouvoir le découper en plusieurs visionnages.
Gaëlle Pacaud-Marchi liked this on Facebook.