Réalisé par Avec Benicio del Toro, Anthony Hopkins, Emily BluntPays: Genres : Drame, Horreur, Thriller Durée : Année de production : |
7.5/10 |
Joe Johnson, respectueux des films de la Hammer et des monstres de chez Universal, nous offre une relecture du mythe du loup garou avec l’atmosphère lugubre idéal et un casting de rêve. Pourtant pas simple de reprendre un projet qui fut à l’origine commencé par le réalisateur Mark Romanek qui pour des différents artistiques quitta le tournage.
Dès les premières images, nous sommes subjugués par les décors et la couleur de l’image, et même si y a du fond vert (cf. making-of) qui se cache sur beaucoup de plans, rien n’est visible, tout est magistralement intégré, tout comme la transformation du loup, plusieurs fois repris au cinéma. Joe Johnston de toute façon est un bon technicien, j’aime son travail et il ne m’a jamais vraiment déçu. Il est capable de faire du film familial comme du film de genre en respectant ses codes.
Le scénario ne fait que reprendre l’existant, le remaniant à sa sauce et à son époque. Au début, la menace se cache sous les traits du loup, nous ne savons pas qui se cache sous ses poils, mais rapidement on se fait une idée qui n’est pas difficile à trouver au vu du peu de personnages principaux qui coexistent. Mais la folie de Del Toro est mise en avant, un passage plein de doute, le loup existe-il vraiment, on ne sait pas si il va finir à Shutter Island, et j’ai apprécié l’idée d’embrouiller le spectateur. On aurait presque aimé le voir rester dans son asile, mais le symbole du loup garou aurait été dénaturé. Peu de temps mort, tout se déroule avec une grande fluidité. Le film nous amène petit à petit vers une confrontation de loups, un combat assez sévère et bien amené… bien que trop rapide. Pour finir, le village s’allie pour courser la bête à travers la forêt, image reprise sur de nombreux films de monstres.
Del Toro est le loup, il est sublime, il a la carrure pour être un personnage fort et menaçant. Son père joué par Anthony Hopkins est lui aussi dérangeant. Son visage, sa barbe, son regard et son envergure trouve véritablement sa place dans ce film. C’est un personnage fort, bien qu’il en soit bien moins important que celui de son fils. Emily Blunt apporte une touche féminine importante entre la relation électrique du père et du fils. Hugo Weaving est aussi la bonne surprise du film. Je ne l’attendais pas et il apporte une menace de plus que le loup. Il a la gueule de l’emploi, cet acteur campe sublimement les rôles de méchant. Enfin Géraldine Chaplin qui a un petit rôle joue une gitane à la perfection.
Deux fins alternatives existent sur le bluray. Et mon cœur balance entre la scène originale
Enfin, comment ne pas faire briller un film quand on a Danny Elfman derrière la composition du film. La musique amène l’ambiance idéale au Londres de la fin du 19ème siècle. Il sait nous faire sursauter aux bons moments surtout avec l’aide du grand maquilleur Rick Baker, qui gagnera son oscar mérité pour l’aspect classique et réussi de la bête des films des années 40.
Un remake qui permettra de faire découvrir à la nouvelle génération ce qu’on déjà fait les maîtres du cinéma dans les années 30. Un film qui peut que donner envie de se replonger dans les originaux, même si il innove en rien. Un véritable hommage au loup garou depuis la version de 1981 (Les blockbusters Van Helsing et Le loup garou de Paris sont très biens mais ne rendent pas le même hommage)! Whaouuuuuuuu!