Zénithal (2024)

 

Synopsis: Ensemble depuis 10 ans, Francis et Sonia ne se comprennent plus. Alors qu’ils essayent de sauver leur couple, Francis se retrouve accusé du meurtre de son ancien rival Ti-Kong. Fuyant la police, il tombe entre les griffes d’un chirurgien en roue libre, prêt à tout pour défendre la domination masculine. Sonia passe alors à l’action pour secourir Francis, son couple, et rétablir la paix entre les sexes. Après l’ère du génital… l’heure du zénithal a sonné.

 

Zénithal

Réalisé par Jean-Baptiste Saurel

Avec Xavier Lacaille, Vanessa Guide, Franc Bruneau
Pays:  France
Genres : Comédie, Action, Romance
Durée : 1 h 20 min
Année de production : 2024
2/10

Sous les airs d’une comédie absurde, Zénithal de Jean-Baptiste Saurel pousse le concept déjà excentrique de La Bifle dans ses derniers retranchements, pour un résultat peu flatteur. Là où le court-métrage jouait sur l’humour potache et provocateur, cette suite en long format s’effondre sous le poids de ses ambitions.

En s’attaquant à des sujets comme la taille du pénis ou la place de la femme dans la société, le film prétend jouer la carte de la satire sociale. Cependant, cette ambition tourne rapidement au grotesque, faute d’une écriture solide ou d’un angle véritablement original. Ce qui aurait pu être une réflexion décalée sur la masculinité devient un défilé d’humour lourdingue et répétitif, comme si tout se réduisait à une cour de récréation où les blagues phalliques fusent à l’infini. On a l’impression que seuls les acteurs du film trouvent le scénario drôle.

Visuellement, le film affiche des airs de série Z, mais sans l’énergie ni la sincérité qui permettent souvent à ce type d’œuvres de séduire un public de niche. Jean-Baptiste Saurel semble peiner à trouver un équilibre entre le loufoque et l’engagement, laissant une impression de brouillon mal dégrossi. Les dialogues, censés faire rire par leur absurdité, tombent à plat, et le rythme manque cruellement de dynamisme. Même l’affiche bien moche n’a pas l’ambition de ses origines « bilflesque ».

Malgré ses 80 minutes, Zénithal paraît interminable. Le manque de sincérité de la démarche, accentué par de fausses critiques élogieuses relayées sur des plateformes, n’arrange en rien la situation. Même en abordant ce film avec le fameux « millième degré » exigé, l’humour peine à faire mouche et finit par lasser.

Zénithal échoue à se démarquer dans le paysage du cinéma indépendant français, pourtant souvent riche en pépites audacieuses. En voulant se montrer irrévérencieux, il ne fait que s’enfoncer dans une surenchère stérile. Si l’idée de départ pouvait intriguer, l’exécution, elle, est loin d’être à la hauteur. À oublier, même pour les amateurs de comédies absurdes.

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